L’etourneau sansonnet ressemble beaucoup à un merle noir. Pourtant, plusieurs points le différencient de cet oiseau. Comment le reconnaitre ? Le merle sautille, alors que l’etourneau sansonnet marche. Découvrons le plus en détail 🙂 .
Caractéristiques générales de l’etourneau sansonnet
L’etourneau sansonnet est un oiseau de la même espèce que les passereaux. De son nom scientifique Sturnusvulgaris, il appartient à la famille des Sturnidés, de l’ordre des Passériformes. On le retrouve majoritairement en Eurasie, bien qu’un nombre important commence à migrer vers la Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Amérique du Nord et en Australie. Cet oiseau se distingue du fait qu’il soit très à l’aise en milieu urbain, il même devenir très vite envahissant.
Description
Le plumage d’un etourneau sansonnet varie selon les saisons. En période nuptiale, cet oiseau ressemble fortement au merle noir avec son plumage à la fois d’un violet brillant et vert et d’un noir mordoré, et ce, sur tout le corps En automne, ses plumes sont de couleurs blanches et chamoisées, de manière à former un ourlet.
Dans une vue d’ensemble, l’etourneau sansonnet a un plumage tacheté. Durant cette période de l’année, la couleur de son bec vire au noir ou au gris foncé, tandis que ses pattes sont brun roux et ses yeux bruns foncé.
En effet, chez l’adulte, un plumage neuf mue juste à la fin de l’été et se caractérise par une base noire avec une pointe pâle, souvent blanchâtre, de couleur crème. Les plumes s’usent au fur et à mesure, sur toute la période hivernale. Aussi, les taches disparaissent progressivement et donnent un résultat particulièrement beau, qui se caractérise par un noir brillant avec des reflets verts ou violets. Toutefois, surtout chez la femelle, quelques taches perdurent et cassent l’uniformité du plumage. Au niveau des grandes couvertures et des rémiges, on retrouve des zones ourlées de chamois ou de crème.
Son plumage est plus tacheté en période hivernale qu’en période estivale.
Quant à sa morphologie, les ailes de l’etourneau sont pointues, courtes et triangulaires. Avec une corpulence rondelette, cet oiseau a :
- une queue carrée, courte et bien noire
- un bec conique, long et pointu
Force est de constater que l’etourneau sansonnet se transforme au fil des saisons, pour être le plus beau en période de reproduction, c’est-à-dire au printemps. En effet, en plus du plumage qui se transforme, son bec et ses pattes, de couleur sombre avant la mue, prennent progressivement des couleurs. D’ailleurs, le dimorphisme sexuel se dessine à ces niveaux-là.
À première vue, les deux sexes se ressemblent fortement. Par contre, lorsqu’on regarde de plus près, on constate quelques différences :
- la couleur du bec : chez la femelle de l’etourneau sansonnet, le bec a une nuance de jaune et de gris bleu chez le mâle, tandis qu’il est rosâtre chez la femelle.
- le plumage : le plumage du mâle est plus long au niveau du cou, alors que chez la femelle, les plumes sont plu tachetées. Chez le mâle, ces plumes ornementales apparaissent mieux quand il chante.
- les yeux : la femelle a l’iris de couleurs plus clair
- Les pattes : celles du mâle sont d’une couleur rose-rouge, d’un ton plus vif que celles de la femelle.
Comparé à un merle, l’etourneau sansonnet est plus petit. En effet, il mesure entre 17 et 22 cm, pour une corpulence d’environ 37 cm et un poids compris entre 60 à 95 grammes.
Cette espèce apprécie fortement les environnements dits variés, comme les zones arides, boisées ou agricoles ; mais aussi en pleine ville. L’etourneau sansonnet se distingue par son appétence à la vie de groupe. Il se déplace et migre en masse, sauf en période de reproduction.
Quant aux jeunes etourneaux sansonnets, ils sont d’aspect plus différent que les adultes, à tel point qu’on pourrait facilement les confondre avec d’autres espèces. Leur plumage est généralement brun-gris, voire plus clair. On y retrouve des liserés chamois, notamment sur les plumes des ailes. Leur bec est de couleur noire avec une touche de jaune, tandis que les pattes sont soit brunâtres soit rougeâtres.
Chant
L’etourneau sansonnet est reconnu comme étant un oiseau très vocal, et ce, durant toute l’année. Chez cet oiseau, le chant se traduit par une longue phrase, contenant des sifflements alternés avec des syllabes aussi mélodieuses les unes que les autres. Une capacité exceptionnelle de l’etourneau sansonnet réside dans sa faculté à imiter les chants et les cris d’autres espèces d’oiseaux ainsi que certains bruits humains comme les sonneries de téléphones, les carillons de porte ou encore les klaxons !
En guise d’exemple, cet oiseau imite à la perfection le loriot, mais aussi la foulque ou encore la buse. Parfois, il émet des grincements, des gargouillements, des gazouillis ou encore des cliquetis pour ponctuer ses phrases. Ces picotements incessants peuvent s’expliquer par le fait qu’un etourneau a ce besoin de toujours communiquer avec ses congénères, bien que cela peut très vite porter sur les nerfs des voisins !
Bien qu’il est difficile de traduire ou de reconnaitre précisément le cri d’un etourneau sansonnet du fait que son répertoire soit ultra développé, les plus classiques sont :
- un « tchrrrrrrriiiii » prolongé
- un « heiiiiiiinnn » pour marquer l’inquiétude d’un membre d’un groupe, surtout près du nid
- un « tenk » ultra puissant pour signaler la venue d’un prédateur, dont l’épervier
- des « srrriiiisrrriiiisrrriiii » incessants sont entendu dans les nids, et sont émis par les jeunes
Ces bavardages entre les etourneaux sansonnet d’un même groupe peuvent très vite se transformer en nuisances sonores, surtout en zone urbaine.
Trait de caractère
L’etourneau sansonnet a principalement un tempérament grégaire, ce qui lui pousse à vivre en communauté, et ce, durant toute l’année. Toutefois, en période de nidification, cet oiseau adopte un comportement territorial à l’encontre de ces congénères. Par ailleurs, ce comportement se remarque à peine ! Dans certaines zones favorables, on remarque même une reproduction qualifiée de coloniale.
En cours de nidification, certains adultes préfèrent rejoindre des dortoirs communautaires afin de renforcer leur défense contre les éventuels prédateurs. Les adultes attendent l’émancipation des jeunes pour se regrouper et se nourrir ensemble.
Lorsqu’il est question de se nourrir, l’etourneau sansonnet est très terrestre, c’est-à-dire qu’il recherche ses proies au sol, de manière active. En effet, il fouille la surface avec son bec, adoptant un pas rapide. À la saison des fruits, cet oiseau, comme toutes les espèces d’ailleurs, se sert directement sur les arbustes ou les arbres. Comme ils se nourrissent en groupe, cette habitude alimentaire peut très vite devenir nuisible pour vos arbres fruitiers, voire votre verger ou votre vignoble.
Le comportement grégaire des etourneaux sansonnets est une source de nuisance. Ces oiseaux ne peuvent s’empêcher d’abîmer la végétation sur leur passage. Les bandes importantes vont même jusqu’à endommager les carrosseries des voitures, des mobiliers urbains ou encore des monuments. En effet, leur fiente est dotée d’un acide urique, particulièrement néfaste au milieu urbain.
Durant la période de reproduction, les mâles sont très démonstratifs. En effet, ils doivent montrer leur supériorité afin d’entrer en possession des cavités pour la nidification, mais surtout pour impressionner les femelles. Pour se faire remarquer, un mâle chante du haut d’un perchoir, bien en évidence sur les hauteurs et adopte une gestuelle typique dont :
- des ailes entrouvertes
- un gonflement de gorge pour laisser apparaitre ses plumes ornementales
Depuis son entrée sur les territoires de l’Amérique du Nord, plusieurs espèces habitant dans les cavités ont disparu. Cela est surtout expliqué par le comportement agressif et la croissance rapide des etourneaux sansonnets.
Vol
Avec son caractère agressif, un etourneau se distingue par un vol énergique, direct et rapide. La vitesse de battements de ses ailes est très intense. D’ailleurs, lorsqu’ils migrent, le vol rapide et à faible hauteur sont préconisés. En outre, ces battements sont incessants, malgré des brefs moments de pause en vol plané. Ses vols sont également plus brefs lorsqu’il recherche sa nourriture au sol, et qu’il veut rejoindre une zone bien précise.
Le plus impressionnant avec les etourneaux sansonnets sont leur faculté à créer un véritable spectacle dans le ciel, lorsqu’ils volent en groupe, notamment lorsque les jeunes évoluent en vol suite à la descente du dortoir. Vous avez surement déjà remarqué ces milliers d’oiseaux, qui forment un nuage denses, qui se forment et se déforment, changent de direction !
Pour pouvoir offrir une telle démonstration, on peut déduire une grande capacité à communiquer visuellement entre chaque membre d’un groupe. Ici, le cervelet ne connait pas de repos !
Comment se nourrit l’etourneau sansonnet?
L’etourneau sansonnet n’est pas un oiseau difficile ! Il est omnivore et se nourrit aussi bien de végétal que d’animaux, bien qu’en toute saison, il adopte un régime insectivore. Il s’adapte à sa zone d’habitat, et change de nourritures en fonction des ressources qui y sont disponibles.
Toutefois, on le retrouve principalement près des endroits où la nourriture est abondante, comme une mangeoire à bétail, un verger, une mangeoire de jardin, une décharge ou des poubelles.
Un etourneau sansonnet se nourrit principalement de fruits, de graines, de vers de terre, de larves, de fourmis volantes ou d’araignées.
Il mange également des mollusques et des crustacés, s’il vit sur les côtes.
Les proies idéales pour un etourneau sansonnet ont les diptères tipulidés ainsi que leurs larves terrestres. Leur terrain de chasse sont les praires, avec une surface et ayant une faible profondeur, qu’il remue avec son bec. Les jeunes oiseaux sont nourris exclusivement en proies animales. De telles proies sont également très appréciées durant la période internuptiale.
Les etourneaux ansonnets sont également très friands de fruits, lorsqu’ils en trouvent. C’est pourquoi ils vivent non loin des viticultures ou des arboricultures. Au Maghreb par exemple, en hiver, ces oiseaux s’attaquent aux oliveraies par million, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la population locale. Pour s’en débarrasser, certains n’hésitent pas à employer la manière forte et font sauter les dortoirs à l’explosif ! 🙁
Les etourneaux sansonnets se nourrissent également d’aliments artificiels, qu’ils retrouvent dans des centres d’enfouissements techniques et des exploitations agricoles. Ces endroits sont des sources intarissables de déchets alimentaires d’origine humaine, de fumiers et d’ensilages.
Ce qu’il faut savoir sur l’etourneau sansonnet
L’etourneau est un oiseau surprenant. Malgré un très mauvais tempérament, il a un comportement grégaire. La vie en communauté est chez cet oiseau très organisée, et ce, dans les moindre détails.
Mode de migration de l’etourneau sansonnet
L’etourneau sansonnet ne migre jamais seul. Chaque année, on peut observer dans le ciel des millions d’etourneaux sansonnets, spectacle qui donne d’impressionnantes nuées. Ce phénomène, bien qu’il soit incroyable, entraine beaucoup de dégâts :
- Destruction de biens (véhicules, bâtiments)
- Dégâts sur les cultures
Nidification et mode de reproduction de l’etourneau sansonnet
Parmi les oiseaux, la parade nuptiale de l’etourneau est la plus particulière :
- le mâle commence par une ondulation des ailes pour attirer sa femelle
- ensuite, il chante dans un nid, qu’il a déjà décoré, qui se situe généralement dans un nichoir ou une cavité, d’un rocher, d’un bâtiment ou dans l’ancien nid d’autres espèces, à 3 à 5 mètres, voire à 10 mètres de hauteur.
Ce nid est fait à partir de brindilles, de fibres végétales, d’herbes sèches, de plumes ou de papiers, pour la partie extérieure et de matière douce pour la coupe. Notons que l’étourneau sansonnet est un oiseau qui préfère les hauteurs, surtout pour la nidification. Pour un nid en forêt, ces oiseaux occupent souvent les vieilles loges de pics, comme celles du Pic épeiche ou le Pic noir.
Pour une occupation en cavités, tant que cet espace est assez confiné et qu’il se présente comme un abri potentiel contre les prédateurs, il est idéal pour la nidification de l’etourneau sansonnet.
Néanmoins, le nid des etourneaux sansonnets s’est adapté selon l’évolution de notre mode de vie. Ainsi, on en retrouve de plus en plus souvent derrière les ampoules de nos lampadaires modernes.
La période de nidification est comprise entre le mois d’avril et de juillet. La femelle se servira de ce nid pour déposer ses œufs, entre 4 à 6, d’un bleu éclatant sans tache d’environ 30 mm. Cette couleur vive est reliée à la nidification cavernicole, pour que les œufs ne soient pas directement visibles par les prédateurs.
Sur le plan comportemental, cette espèce d’oiseaux suscite la curiosité de plusieurs observateurs :
- Les mâles peuvent être polygynes
- Les femelles peuvent appliquer ce qu’on appelle le parasitisme de nichées. Elle peut prélever et remplacer un œuf dans un nid étranger.
Ce dispositif fera également d’office d’incubation durant 12 à 14 nuits environ. Durant cette période, les mâles dorment dans des dortoirs. Chacun rejoindra ensuite sa femelle pour offrir de la nourriture aux poussins. Si la première couvée, le mâle est très présent, ce ne sera plus le cas pour les suivantes. Notons qu’une femelle peut avoir entre 2 à 3 couvé par saison.
Il suffira d’une vingtaine de jours pour que les jeunes, qui sont tous bruns et blanc à la gorge, apprennent à être autonomes et à prendre leur premier envol. Une fois complètement émancipés, leurs parents arrêteront de les nourrir et ils devront former ou rejoindre d’autres groupes de jeunes. En cas de destruction de la ponte, le couple peut immédiatement recommencer à pondre en guise de remplacement. Dans ce cas, le nombre d’œufs est réduit, et aura moins de succès que le précédent.
Où trouve-t-on l’etourneau sansonnet ?
L’etourneau sansonnet est une espèce d’oiseau très commune, on en trouve d’ailleurs un peu partout :
- lisière
- forêt claire
- bosquets
- en zone urbaine : jardin, parcs
L’etourneau sansonnet n’a que deux critères d’exigence dans le choix de sa niche :
Il faut que la zone soit ouverte pour qu’il puisse chercher de quoi se nourrir dans le sol
Tant que ces exigences sont remplies, l’etourneau sansonnet peut s’adapter au reste. Il peut exploiter tous types de milieu :
- prairie
- pelouse artificielle
- pelouse naturelles
- cultures
- steppes
- verger et jardin
- zone intertidale en bord de mer
- vasières des étangs
Il faut que l’endroit ait des cavités pour favoriser la reproduction.
Ces cavités de nidification de l’etourneau peuvent être :
- artificielles : toitures, murs délabrés, nichoirs, en campagne comme en ville
- naturelles : trous de pics dans les arbres
C’est surtout pour la reproduction des etourneaux cherchent à être forestier. En cette période, ils cherchent des cavités qu’ils pensent être les plus favorables pour l’incubation et la nidification.
Mode de défense de l’etourneau sansonnet
L’épervier est considéré comme la principale ennemie de l’etourneau sansonnet. En présence de ce prédateur, les etourneaux se réunissent en groupe et volent en resserrant les rangs. On aurait dit qu’ils « forment la boule » ! Ils sont de nature agressive, ces oiseaux adoptent un vol droit et direct, et suivent scrupuleusement l’organisation du groupe.
En effet, lorsque ces oiseaux volent en groupe, ils ne forment plus qu’une seule et unique unité. Grâce à cette grande précision, ces oiseaux évitent et dissuadent toute attaque d’un prédateur volant. Le chant de l’etourneau sansonnet est également une arme de défense efficace. Son cri d’alarme s’apparente à un « schaaaarch », ou un « kyiiik », soit les deux à la fois.
L’etourneau sansonnet et les humains
Bien que l’etourneau sansonnet ne fasse pas partie des animaux domestiques, il est très présent et très à l’aise dans l’environnement humain. En effet, si l’on se réfère aux comportements de cet oiseau, c’est auprès des hommes que la nourriture est abondante. Or, cette espèce peut très vite devenir une source nuisible pour nous, étant donné qu’elle se déplace souvent en masse, en plus de laisser derrière elle de gros dégâts surtout sur la culture et les plantations.
Faites attention à leur fiente !
Cette substance, contenant de l’acide urique, est connue comme faisant beaucoup de ravage, surtout pour les véhicules.
Menace
Sans grande surprise, les etourneaux sansonnets sont menacés par les humains. En effet, comment ils sont très ravageurs, certains n’hésitent pas à faire exploser niches pour s’en débarrasser.
Protection
Certaines mesures ont déjà été prises afin de protéger au mieux cette espèce d’oiseaux. En France par exemple, un nicheur rare hors Corse abrite environ 300 couples vers les années 90.
Le saviez-vous ?
Contrairement à son tempérament plutôt agressif, vous devez connaitre beaucoup de choses sur l’etourneau sansonnet. L’etourneau sansonnet est très sociable, c’est pourquoi il déteste se déplacer seul et ne vole qu’avec ses congénères. Ensemble, ce sont de vrais pilleurs, ils n’ont peur ni de la ville ni de la campagne.
D’ailleurs, ce comportement grégaire a déjà causé des problèmes dans un aéroport. Les bandes d’oiseaux peuvent aller jusqu’à endommager les turboréacteurs et peuvent être la cause des crashs, comme ce qui s’est passé en 1996 à Eindhoven. C’est à cause de cette situation que l’etourneau figure parmi les oiseaux les plus dangereux pour l’aviation.
Il existe des moyens pour lutter contre ce « fléau ». Utilisez des grilles anti-etourneaux, que vous devez installer autour de votre mangeoire.