Préserver la richesse écologique et renforcer la diversité faunistique, tel est l’objectif visé par le syndicat mixte Pays castelroussin Val de l’Indre. 22 communes sont concernées, dont 7 en Indre-et-Loire. Les agriculteurs sont les principaux concernés par les mesures d’accompagnement liés au projet agro-environnemental et climatique. Qu’en est-il réellement ?
Protéger les espèces avec l’appui des agriculteurs
Un projet agro-environnemental et climatique (PAEC) a été déposé par le Pays castelroussin auprès de la région Centre-Val de Loire, avec la perspective de conserver la biodiversité du site Natura 2000. Ce site naturel est d’une grande valeur patrimoniale, compte tenu de son exceptionnel potentiel écologique.
En effet, la vallée de l’Indre bénéficie d’une dynamique alluviale et d’une importante activité d’élevage (prairie humide…). La présence d’espèces et d’habitats naturels remarquables a permis de classer la structure Natura 2000 au titre du réseau européen Natura 2000. Le site naturel fait aussi partie intégrante de l’inventaire national des ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique).
Par ailleurs, ce projet va être profitable aux agriculteurs. Ils vont pouvoir bénéficier de mesures d’accompagnement technique et financier.
Des mesures concrètes prises
Le projet Agro-Environnemental et Climatique permet aux agriculteurs volontaires de profiter des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). Ces mesures visent au maintien et à l’amélioration de pratiques favorables aux habitats naturels et espèces animaliers, en particulier ceux justifiant la désignation du site Natura 2000 Vallée de l’Indre.
Deux types de mesures ont été mis en place. D’un côté, une mesure liée au « système », axée sur l’ensemble de l’exploitation, et de l’autre, une mesure « unitaire », ciblant certaines parcelles.
Ainsi, l’agriculteur bénéficie d’une aide étalée sur 5 ans et d’une rémunération plafonnée à 15.000 € par an (maximum). Ici, tout dépend de la ou des mesures choisies.
Au programme, il faut préserver la diversité floristique, réouvrir les prairies, maintenir des pelouses remarquables, etc. Parmi les critères à respecter également, il faut procéder au fauchage le plus tardivement possible, bannir tout traitement phytosanitaire ou ne pas retourner les surfaces engagées.
Conservation de la biodiversité du site Natura 2000
Le site Natura 2000 est l’occasion pour les d’agriculteurs volontaires de bénéficier des MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques). Il s’agit de mesures permettant de maintenir ou d’instaurer des pratiques favorables à l’environnement. Les espèces et les habitats naturels se trouvant sur le périmètre du PAEC (Projet agro-environnementale et climatique) vont de fait être préservés.
L’agriculteur volontaire s’engage pour au moins 5 ans et sera indemnisé pour tout manque à gagner ou les coûts supplémentaires occasionnés. Plusieurs objectifs sont ici visés :
- Conserver et réhabiliter les milieux ouverts, plus particulièrement les prairies et pelouses
- Renforcer les activités liées à l’élevage et la pâture
- Préserver le lit mineur par une mise en défens des environnements les plus précaires
- Maintenir la biodiversité
Mise en place de la Charte Natura 2000
La Charte Natura 2000 relève d’une affiliation volontaire à la logique de développement durable déjà instauré sur le site Natura 2000. Cette charte est constituée d’une liste d’engagements acceptés par les propriétaires et les exploitants des terrains inclus dans le site. Ces engagements sont principalement axés sur des pratiques de gestion courante ou des pratiques sportives ou de loisirs respectueux des espèces et des habitats naturels.
Aucune contrepartie financière ne sera demandée aux membres. Ils auront droit à un abattement de la taxe foncière sur les parcelles concernées et bénéficieront en même temps d’aides publiques. Toutefois, cet avantage fiscal implique une vérification de l’application des engagements mentionnés ci-dessus.
Concernant la durée d’adhésion à la charte Natura 2000, elle est de 5 ou 10 ans. Et le fait d’y adhérer n’empêche aucunement la signature d’un contrat Natura 2000.
Images : terredetouraine.fr ; lanouvellerepublique.fr